LE FAUCON ET LE MOINEAU

Le petit oiseau s’est posé
Même si sa branche est cassée
Ses ailes se sont refermées
Sur une future belle réalité
Vibre, vibre, moineau, moineau
N’aie peur, un jour tu seras beau
Respire, respire, ne regarde pas trop
Tout autour, disparaît le chaos
Il n’a pas compris le besoin d’être toi
Tu n’as pas compris qu’il ne la tende pas
Cette main, le besoin, qu’elle te touche du doigt
N’aie peur, n’aie peur, il s’en reviendra
La douleur, la peur, et ces miettes de corps
Tu te tords, tu te tords, tu te dis qu’il a tort
Mais le silence, le silence, il te l’a dit trop fort
Et dedans, et dedans, tu cries bien plus encore
Mais ces larmes qui perlent sur ton cœur
Retiens-les, retiens-les, il n’est pas encore l’heure
D’enrager, d’enrager, il reste le meilleur
Une chance, une chance, qu’il n’y ait pas que l’écœure
Je sais que tu l’attends
Je sais que tu te fends
Je sais tout larmoyant
Je sais le cœur tremblant
Et cette putain de vie, ne laisse aucun répit
Sur tes sentiments, rien qu’un dégueulis
Et même pour toi il ne s’est pas permis
Un recul, une envie, inadmissible il l’a dit
Petit oiseau, tes tripes ont fait un bond
Tu penses « pourquoi cet abandon ? »
Et coupable, et coupable, tu l’aimes tout de bon
Mais quand même, mais quand même, pourquoi cet abandon ?